ses mains viennent s'essuyer contre la combinaison noire lui recouvrant le corps. ses doigts sont collants, graisseux et c'est une sensation qui l'agace à longueur de temps. cela fait déjà quelques heures que loann s'acharne à réparer cette ruine, en se demandant vaguement même pourquoi son propriétaire s'embête à payer des frais de réparations, quand c'est une évidence qu'il n'y a rien faire pour la remettre sur pied. il s'en fiche pas mal au fond, ce n'est pas son problème. au moins ça lui garantirait une bonne paye en fin de mois. jetant l’essuie main par dessus son épaule, loann s'introduit dans le bureau de son patron, où il peut alors y lire l'heure affiché sur le mur. il lui reste encore de bonnes heures avant la fin de son service. un lourd soupire passe ses lèvres alors qu'il s’assoit sans aucune honte sur la chaise en cuire réservée à son supérieur. ses jambes viennent se croiser alors sur la surface du bureau, sa main gauche fouillant sa poche à la recherche de son portable. ses doigts pianotent quelques mots après que loann ait pris une photo, le message étant pour une personne en particulier. une fois l'ensemble envoyé, un fin sourire satisfait dessine les lèvres du mécanicien : il serait presque curieux quant à la réaction du destinataire lorsqu'il lirait son message, mais pour le moment loann se contente de quitter le bureau pour aller nettoyer son travail et lui même dans le procédé.

La douche avait été des plus douce et relaxante. Elle m'avait été nécessaire après cette journée éreintante. J'avais la soirée pour moi pour une fois et je me demandais bien quoi faire. Allais-je attendre un signe de la part de Loann ? Allais-je sortir en solo pour une fois et en profiter pour retrouver un peu mes amis ? Je n'étais pas franchement décidé sur la question. Ma priorité était de profiter de cette cascade chaude qui détendait formidablement bien mes muscles fatigués par mon entraînement. J'avais dansé comme jamais aujourd'hui, enivré par le fait que bientôt j'allais devoir passer mes auditions. Tenter ma chance après tout ce travail. Mon cœur tremblait déjà d'excitation et aussi d’appréhension. Quittant finalement après de longues minutes la salle de bain, une serviette nouée autour de la taille, je prenais machinalement en main mon portable pour lire le message que Daddy m'avait envoyé. Il voulait qu'on se voit ce soir. Un sourire fendait déjà mes lèvres et quelque peu excité par ce qu'il allait pouvoir me faire, je mordillais ma lèvre sans relâche. Il était si doué de ses mains.. Et puis, comme pour en rajouter une couche et aussi par pure envie d'être un vilain garçon, je me prenais en photo, cadrant assez bien la photo pour qu'il ait une vue imprenable sur mes lèvres charnues et la bosse qui se formait timidement sous ma serviette. Ajoutant à cela un petit mot doux «Can't wait to see you Daddy », je pressais sur la touche envoyer en couinant comme une collégienne. Mes joues étaient légèrement roses et me laissant tomber sur mon canapé, j'attendais impatiemment sa réaction.

ses doigts viennent effleurer ses cheveux, les essuyant délicatement avec une serviette qu'il avait emballé au préalable dans la journée. loann aurait très bien pu prendre une douche, le propriétaire ayant finalement pensé à en installer une pour les employés qui vivent dans les appartements du dessus, or le jeune mécanicien n'en voyait pas l'utilité puisqu'il finirait tôt ou tard par être couvert de sueur. non sans oublier la faiblesse que son bébé peut avoir lorsqu'il décide de s'occuper de lui dans cet état. un fin sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'il dépose la serviette autour de son cou, ses yeux fixant l'écran de son téléphone lorsque celui-ci s'illumine avec la réponse de milo. dire que loann ne s'attendait pas à ça serait un euphémisme, ses doigts se serrant d'avantage autour de l'appareil. son regard noircit alors qu'il laisse échapper un bruyant fuck, prenant le temps qu'il faut pour lui répondre d'être au garage à 5pm, et d'arriver à l'heure sans faute. après avoir appuyé sur le bouton envoyé, il jette avec négligence le téléphone sur le bureau, se réinstallant tranquillement dans la chaise en cuir de son boss, faisant craquer son cou deux fois, planifiant d'or et déjà ce qui allait attendre son partenaire lorsqu'il mettrait le pied dans la bergerie.

Obéissant comme on pouvait l'attendre de moi, brave petit Milo, j'étais prêt à l'heure après avoir retourner mon appartement pour retrouver ce que je voulais porter pour lui. Quelque chose de serré, de moulant.. ça allait le rendre complètement fou. Cette idée semblait séduisante. Laissant pendre les bretelles noires le long de mon pantalon rouge, une paire de lunettes de soleil sur le nez car le soleil était encore brillant dans le ciel, je déambulais le long des rues en ayant pris soin de bien fermer derrière moi. Les mains dans mes poches, je sifflotais en dansant même dans la rue alors qu'il n'y avait pas un chat dehors. Étonnant. Le cœur battant, je me sentais pousser des ailes alors que j'allais retrouver Loann. Mordillant ma lèvre sans relâche en pensant à ce qui m'attendait.. quelque part au fond de moi, ce qui m'importait le plus c'était simplement d'être dans ses bras. Le monde pouvait bien s'écrouler autour de moi. J'avais trouvé ma place dans le monde. Je me posais des questions quant à ce que Loann en pensait de son côté. Il était bien mystérieux parfois et même si ce côté là de sa personnalité était carrément craquant, il n'en demeurait pas moins qu'il ne s'ouvrait pas facilement. Moi au contraire, je parlais trop.. Peut être même un peu trop mais il me mettait à l'aise. Étrange. Et pourtant. Arrivé devant le garage de mes rêves, je pénétrais avec précaution à l'intérieur, observant un voiture avec intérêt, tournant autour comme un vautour alors que le brun ne semblait pas être dans cette pièce.

la routine n'est guère quelque chose qui enchante loann : bien loin de là, le jeune de dix neuf ans aime la variété, pimenter son quotidien de toutes les manières possibles. que ce soit changer de trajet pour aller au boulot, changer de menu en allant à son restaurant préféré ou changer de voiture tous les ans, loann se sent malade dès qu'une routine s'installe, au point où c'est un élément qui pourrait le puiser de toute son énergie en un claquement de doigt. loann a besoin d'huile pour entretenir la flamme que représente son ambition, son amour pour la vie, et si le jeune homme s'est longtemps demandé où trouver cette huile, ce qui est certain c'est que loann n'a jamais été aussi heureux depuis l'arrivée de milo dans sa vie. c'est quelque chose qui ferait rire en temps normal, puisque loann ne sait pas ce que c'est l'amour, disent-ils. or la manière dont le jeune homme se précipite hors de sa chaise en entendant l'ouverture du garage est une preuve indéniable de l'amour qu'il peut avoir pour l'ainé. s'approchant cette fois-ci plus calmement vers l'autre, il n'hésite pas une seconde à l'attirer dans une étreinte affective, glissant ses doigts à travers ses cheveux, humant l'odeur de son shampoing. loann se détache quelques secondes ensuite du plus petit, dessinant du bout du pouce sa pommette gauche. « tu es magnifique » un fin sourire se dessine alors sur ses lèvres, réflechissant à une manière quelconque pour embarrasser milo. « que me vaut cet honneur mon cher ? »